Bonjour 🙂
Cela fait un bon bout de temps que je n’ai plus écrit par faute de temps et d’inspiration.
Depuis quelques semaines, je me pose pas mal de question sur le rôle d’une maman en 2017. Je trouve de plus en plus compliqué de trouver sa place.
Comme vous le savez, je suis infirmière. Je travaillais dans un laboratoire à mi temps. Ensuite j’ai rajouté à cela des soins à domicile comme indépendante (libérale pour les française). Jusque la, cela allait encore, je gerais. Je faisais mes 38 heures sur la semaine mais j’arrivais à me garder 2 après midi pour moi et Charles.
Par la suite, on m’a proposé un temps plein 8h-16h30 du lundi au vendredi au CHU de Liège. Je pensais réellement que c’était « THE bon plan »! Génial! Un horaire de jour!
Cela fait 4 mois maintenant que je suis la bas… 4 mois, que je n’ai plus le temps de RIEN! 4 mois de « maison-boulot-dodo » car à 21 heures, lorsque la vaisselle est terminée, je n’ai même pas envie de regarder un film! J’ai juste envie d’aller dormir pour être plus ou moins en forme pour attaquer ma journée du lendemain…
On nous demande de bosser à temps plein, d’être calme et disponible pour notre enfant qui lui, n’a rien demandé! On nous demande de cuisiner, de gérer un ménage, de faire une carrière, d’être une maitresse hors paire pour notre mari et surtout d’être belle, souriante et apprêtée.
Et bien NON! Moi, je n’y arrive pas! J’envie les filles qui savent tout faire… Mais, pour être réaliste, je ne pense pas qu’on soit des milliers à y arriver! On est dans une routine qui nous oblige à avoir la tête dans le guidon et surtout à ne pas relever la tête pour souffler.
Moi, Anne, 33 ans, je n’ai pas fait un bébé pour ne PAS le voir. Je n’ai pas une belle maison pour ne PAS en profiter, je n’ai pas un amoureux extraordinaire pour ne PAS pouvoir être avec lui le soir!
Si on fait un petit flash back, à la fin de la première guerre mondiale, il n’y avait plus de travail pour les femmes. C’est le retour à la maison, elles doivent procréer, nourrir et élever pour compenser les lourdes pertes humaines subies pendant la guerre. Fini l’allaitement au sein, les premiers biberons apparaissent au début du XX siècle! Cela tombe bien car à ce moment la, de nombreux emplois deviennent attrayants pour les femmes. Fini le temps de la ménagère!
Je ne dis pas que je veux rester chez moi toute la journée. J’ai fait des études et je veux travailler. Mais je veux aussi avoir du temps pour moi, pour mon enfant, pour ma famille. Je veux une deuxième bébé et pouvoir aussi l’allaiter.
Je ne me retrouve pas dans cette mouvance féministe qui nous pousse à ne pas allaiter car c’est horrible d’être si « dépendant » de son enfant et de le mettre à la crèche à 2 mois pour aller travailler 38 heures semaines car à l’heure actuelle, une femme doit aussi être capable de faire une belle carrière!
Le burn-out maternel touche de plus en plus de mères, submergées par une fatigue à la fois physique et psychique dont elles ne parviennent pas à se remettre. Parce qu’elles cherchent sans relâche à tout bien faire, à tout contrôler, à être ces mères idéales qu’elles fantasment. Et y épuisent toutes leurs forces… Et si j’en arrivais la?
Est-ce honteux? Combien d’entre vous ne se sont pas posé la question? Je pense, que j’en suis arrivée à un point ou j’ai envie de tout remettre en question, je veux trouver un équilibre familiale et au travail.
Je veux arriver à tout gérer sans pour autant être au bout de ma vie et stressée. Je suis sûre qu’il doit y avoir moyen… Le tout c’est de trouver ce fameux et précieux moyen…
Par contre, j’ai trouvé quelques pistes pour éviter au maximum d’en arriver la…
Notre petit mari peut nous aider
- en allégeant notre « fardeau » et en nous apportant un vrai soutien dans les tâches du quotidien, qu’elles soient domestiques ou parentales, ou si celui-ci est absent ou trop accaparé par son travail, en compensant ce manque de soutien logistique par une aide extérieure.
- en se rendant suffisamment disponible sur un plan psychique pour nous accorder écoute, attention et compréhension, ce dont on a profondément besoin.
- en reconnaissant le travail accompli dans la journée si on est mère au foyer ou dans le cadre de sa « double journée » si on travaille à l’extérieur.
Notre famille (si elle habite à proximité)
- en prenant les enfants en charge de temps en temps pour nous soulager et nous permettre de se reposer et de recharger les batteries.
- en nous apportant également écoute, attention ET compréhension (et donc en évitant les remarques culpabilisantes du type : « Tu les as voulus, maintenant tu assumes ! » ou encore « De mon temps, on y arrivait bien ! »)
Et puis il y a les copines:
- Organisons des sorties sans enfants, entre adultes, par exemple un dîner/un ciné entre ami sans les enfants.
Bref, je sais que ce petit article ne changera pas le monde, mais si seulement il pouvait vous faire du bien en le lisant comme il m’a fait du bien en l’écrivant en mettant simplement mes mots sur une réelle problématique du 21 ème siècle… J’aurai réussi ma journée 🙂
Bonne journée à vous les WONDERMUMS
Bisous,
Anne
Je partage ton sentiment et pourtant je ne suis pas encore maman, un jour, mais il est difficile pour moi de me projeter.
Il est déjà compliqué de se sentir prête mais ajouté à ça le quotidien d’aujourdhui…
Je suis également infirmière, les horaires décalés, les weekends au boulot, les anniversaires, fêtes et noël au boulot…
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Merci pour cet article. Effectivement ça ne changera rien à nos situations, mais cela fait « du bien » de savoir qu’on est pas seules dans ce cas… Je n’arrive pas à renoncer à mon boulot ou je fais 8h30 – 18h et en même temps je n’arrive pas à me dire que je vois ma fille de 1an 1h30 par jour seulement… JE veux que ma maison soit bien rangée et je lutte contre le sommeil le soir pour passer du temps avec le papa et ne pas délaisser mon couple. Mais c’est pas évident sur le long terme je pense. En tout cas, j’espère que nous trouverons notre équilibre..!!
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j’espère que ca va mieux. moi j’ai pris un 4/5 car je le voyais pas non plus grandir. il allait a la crèche et comme il dort pas la crèche, on doit lui faire une sieste jusque 6h .
j’ai un mari qui part a l’étranger et donc je suis souvent seule. pas facile tout les jours.
maintenant j’ai le mercredi avec lui. 😀
bon courage en tout cas. tu es une merveilleuse maman. Ton fils passe toujours avant tout ( je le vois dans tes messages sur instagram). on fait de son mieux.
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Oh que ton poste me fait écho!
Merci beaucoup… on dirait parfois dans l inconscient collectif que le meilleur nous est arrivé et que c est idyllique etc. Pour ma part oui, j adore ma fille/son papa, mais que le travail a été dur à réintégrer, surtout en demandant une baisse temporaire de pourcentage. Jalousies, mise de côté, bref j ai été au bout du rouleau. Je relativise maintenant, mais je me demande toujours si faire carrière et être une wondermum est possible du point de vue des employeurs… au plaisir d echanger!
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